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Galerie des peintures grand format
Le choix de présenter une peinture sur châssis ou non va dépendre au préalable de l’image peinte. Le choix de l’abstraction est un parti pris contre la figuration qui pour moi limite mon geste de peindre. En effet, le corps quand on peints un grand format s’investit. Pour exemple Vortex, retour d’expérience, donne à voir une répétition de gestes en courbe sur la toile. Il est clair que l’on y voit l’image d’une sorte de tourbillon ou une porte.
Mais le geste pictural ramène au plan du tableau, à la matière et à la couleur. La tâche apposée à gauche vient fixer la planéité du tableau. Et j’ai choisis de poser le châssis au sol pour rapporter à l’oeuvre la nécessité d’être encrée dans un réel. Les dernières peintures exposés de John Armeleder à Paris Puddles Paintings soutiennent un propos sur l’objectivité, comme une forme d’expressivité sans subjectivités combinée à une sorte de lâcher prise et de compositions aléatoire.
Pour moi, l’abstraction est une sorte de jeu qui va d’un réel à un autre. Les coulures présentent la matière d’une couleur et la qualité d’un matériaux. C’est aussi pour laisser glisser une image. Ne pas retenir une image. Donner comme le flux de la pensée. Bien des artistes issus de l’abstraction ont toujours composé et joué avec ces rapports subjectif/objectif, image/forme, espace/matière.
Il y a aussi une dimension qui peut porter un pan mystique par le choix du titre. En effet, Vortex peut être également une forme de porte. Porte de ce qui est perceptible, de ce qui est invisible. Je pense aux peintures de Miloslav Moucha (Cycle de Bereshit (1992-2015))qui sont les croquis d’une recherche fondamentale sur un débat cyclique et vertigineux : celui de l’origine et de l’évolution. Mémoires ou visions, elles témoignent d’une forme mystique qui veut rendre tangibles les mystères de l’existence : Présence fictive/Absence réelle.
Pour l’oeuvre Paysage aux ailes, elle fut réalisée sur toile à la verticale sans châssis. Après avoir tenté un accrochage, celle-ci vie mieux déposée au sol en la «froissant». Ainsi elle devient une image sculptée, une peinture souple et un objet. Etant donné que son rapport à l’espace devient tridimensionnel. Son état est ainsi le temps d’une installation, puisque je n’ai pas décidé de fixer la forme obtenue pour le moment. Simon Hantai fait de ce geste ( plier, froisser ou courber) un fondement de sa pratique picturale.
Il en est de même pour L’été qui piqué au mur fait office de drapé. Comme envelopper un corps. La peinture ici ramène aux vertus du tissus. Sa souplesse, sa capacité à se mouvoir.
Plier c’est courber, rabattre, plisser, déformer. A partir des années 1960, Simon Hantaï fait de ce geste l’acte fondateur de son élan créatif. Il redéfinit la surface à peindre en répartissant différemment les volumes de matière. La toile est désormais affranchie de toute structure rigide ; adieu cadres, châssis et autres chevalets que les artistes occidentaux ont tant affectionnés. La toile est libre, mouvante, souple.
Pour l’oeuvre Peinture en deux temps, J’ai eu pour objectif d’introduire dans l’espace du papier des collages. L’un se fondant presque dans la matière. L’autre collé de façon à pertuber le sens du tableau. En effet les coulures viennent en diagonale, mais entrent en cohérence avec l’oeuvre complète. Le fait qu’elle soit déroulée en bas du mur et non accrochée rappelle que le papier sur laquelle elle existe est un matériaux maléable. Et donc tends vers une suggestion sculpturale. Il est clair que je fabrique des images. Issues d’une inspiration de la nature et des considérations ce celle-ci dans l’histoire de la peinture.
Pour la Peinture-Sculpture, j’ai en première étape peinds par coulures successives la surface choisie. Il en résultait des espaces colorés et les rainures des coulures comme frontières permetant une composition. Une fois achevée, la peinture a nécéssité un découpage de ces frontières à certains endroits pour remettre en avant le principe de départ. La volonté de créer un objet pictural. De la découpe, résulte des chutes que j’ai installé au sol. Ces chutes font écho aux Bijoux organiques et mon soucis de considérer les pertes des coulures comme objets participants au processus créatif. La série Bijoux organiques est le fruit d’encres que j’ai utilisé pour mes peintures. Elles se sont aglomérees en séchant dans la bâche qui protègeait le sol. Et par le hasard elles pris des formes étranges que j’ai considéré comme des pièces uniques. Je les ai photographié et montré comme précieuses. Ces bijoux, comme je les nomme, sont ensuite disposées dans l’espace accompagnant les peintures. Posées au sol, adossées au mur ou simplement accrochées. Elles existent tel un prolongement de la peinture dans l’espace et se présentent en images picturales.
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